Le programme
A la différence de ce qui a lieu en d’autres sections et en d’autres matières de cette filière, il n’y a pas de programme officiel dans la section B/L, animée par un souci généraliste dans la tradition des concours de l’ENS-ULM.
Toutefois les sujets de l’écrit comme de l’oral du concours renvoient toujours à l’un des grands champs de la philosophie : métaphysique, épistémologie, esthétique, philosophie morale et politique. Par ailleurs certains sujets d’oral sont plus directement en lien avec le domaine des sciences économiques et sociales, bien qu’ils représentent une minorité.
Les épreuves.
A l’écrit une dissertation de 6 heures, sans document.
A l’oral, une interrogation à partir d’un sujet choisi par le candidat sur un ticket qui en contient deux. Préparation : 1 heure ; passage : 30 minutes (dont 20 minutes au maximum pour l’exposé du candidat et 10 minutes de questions).
L’esprit de la formation.
Compte tenu de ce qui a dit ci-dessus, cet esprit est généraliste, à condition d’ajouter aussitôt que « général » n’est pas synonyme de « vague ». En effet, on attend du candidat qu’il maîtrise une pensée conceptuelle digne de ce nom : analyse conceptuelle, problématisation, argumentation et travail de la raison. Il n’y a pas de différence significative entre l’exercice vivant de la pensée philosophique, telle qu’elle s’exprime en cours, le commentaire des textes philosophiques et les exercices des concours : tous les rapports du jury l’attestent suffisamment.
Afin de répondre à ces exigences, les élèves bénéficient d’un entraînement régulier au cours des deux années préparatoires, tant à l’écrit (5 dissertations par an) qu’à l’oral (3 interrogations annuelles en 1ère année et 2 en seconde), de sorte que nombre d’entre eux effectuent ainsi de sérieux progrès pour atteindre le niveau requis par le concours.
Les connaissances.
La réussite aux concours est subordonnée à une connaissance personnelle ou de première main des textes philosophiques, non certes de tous, mais de certaines d’entre eux, à partir d’une liste indicative proposée par les enseignants. Une formation sérieuse ne peut en aucun cas se contenter de résumés de seconde main ou d’informations grappillées sur Internet.
Par ailleurs, si la philosophie se nourrit de l’apport d’autres disciplines, scientifiques aussi bien que littéraires – et à cet égard les étudiants peuvent puiser largement dans les matières enseignées en classe préparatoire –, cet apport indispensable ne dispense nullement d’une reprise de ces connaissances sur un plan strictement philosophique, de sorte qu’on ne saurait rédiger une dissertation philosophique à partir de références empruntées uniquement à des œuvres de fiction. L’interdisciplinarité ne signifie pas le mélange des genres.
En résumé, la formation acquise en B/L contribue non seulement à la réussite aux concours -ce qui constitue son objectif premier-, mais aussi à l’exercice de la pensée et au développement de l’esprit.